Chez Multi Scope Studio SAS, nous vous proposons de la communication tribale.
Mais pour comprendre les enjeux de cette communication, il est important de vous expliquer ce que l’on nomme “tribalité”.
“Les oiseaux volent, les poissons nagent, l’Humanité forme des tribus.”
David Logan, co-auteur de “Managez votre tribu”
Avant d’attaquer le fond du propos, une petite parenthèse s’impose : le terme “tribu” est ici employé dans le sens voulu par l’auteur et les sociologues.
Pour éviter toute controverse, nous lui préférons régulièrement le terme “communauté”.
Il est de plus en plus commun d’entendre dire et de lire que l’être humain a cédé à ses pulsions individualistes, voire égoïstes, et qu’il condamne les autres par son attitude.
Paradoxalement et dans le même temps, il est tout aussi commun que les médias et les personnes d’influence jouent à cellui qui parviendra le plus à vous faire pointer votre voisin du doigt.
Pourquoi ?
Parce que lorsque l’être humain suit ses instincts les plus aboutis et les plus naturels, il forme des communautés, des groupes.
Et comme il faut diviser pour mieux régner, on s’y prend comme on peut pour faire en sorte que ces associations soient trop occupées à se faire et se défaire pour pouvoir évoluer.
Laisser les communautés évoluer librement, c’est risquer de les voir contester trop fortement les autorités ou les pouvoirs en place, lorsque ces derniers desservent davantage l’Humanité qu’ils ne nourrissent leurs propres peuples.
Comment y remédier ?
Mais très simple !
Nous allons comprendre ensemble comment se forment les communautés et comment elles évoluent.
Plus tard, on apprendra comment on peut les influencer.
On verra aussi comment on doit adopter les bons réflexes pour ne plus tomber dans les panneaux les plus évidents !
La tribalité : une affaire de valeurs avant tout.
Questions :
Vous vous souvenez du dernier entretien d’embauche que vous avez passé, ou pour lequel vous vous êtes entraîné ?
Vous vous souvenez du dernier discours politique que vous avez entendu ?
D’après vous, quel est le point commun ?
Réponses :
Au cours de l’entretien, on vous aura sans doute posé cette question désormais relativement courante : “quelles sont vos (principales) qualités ?”
Au cours d’un discours politique, vous aurez probablement entendu parler des “valeurs démocratiques” ou des “valeurs de la République”.
En fait, dans tous les cas, il s’agit de valeurs.
Nos qualités humaines sont le simple reflet de nos valeurs.
Par exemple, si la perfection est la valeur centrale de votre travail, votre qualité est logiquement d’être perfectionniste et inversement.
Pourquoi parle-t-on alors de valeurs dans tous les cas ?
Tout simplement parce que les communautés se forment autour des valeurs.
Lorsque vos qualités sont celles attendues par le recruteur, c’est que vos valeurs font écho à celles de l’entreprise.
Donc vous faites partie de la même communauté.
Lorsque vous adhérez à un courant politique, vous adhérez aux valeurs que ce courant défend, vous faites partie de la communauté associée.
Et que se passe-t-il lorsque vous rencontrez des personnes qui ne partagent pas vos valeurs ?
C’est très simple : si ça vous arrive régulièrement, vous avez dû comprendre que pour éviter les débats sans fond et sans fin, il ne faut pas parler de politique, de religion et d’argent (quoi qu’on pourrait presque mettre les trois dans le même sac, non ?) au cours d’un repas.
En fait, les valeurs s’opposent facilement, par exemple entre socialistes et libéraux, athées et croyants, classe ouvrière et classe aisée, même si tous les interlocuteurs sont issus du même milieu d’origine; être de la même famille ou “se connaître depuis toujours” ne signifie pas pour autant être de la même communauté et, nous le verrons plus tard, c’est bien heureux dans certains cas.
Durant le temps que nous partageons avec des gens dont les valeurs sont éloignées des nôtres, nous sommes comme poussés à défendre notre communauté, donc nos valeurs et notre vision (il existe évidemment des exceptions, nous y reviendrons en parlant des phases).
Mais du coup, il ne doit pas y avoir beaucoup de communautés différentes… On doit être des millions dans chaque communauté, non ?
En fait, c’est tout le contraire.
Une communauté atteint une taille maximale théorique lorsqu’elle compte 150 individus.
Au-delà de ce seuil, elle aura tendance à se scinder automatiquement en deux nouvelles communautés.
Techniquement, avec près de 8 milliards d’individus, la Terre abriterait plus de 53 millions de communautés.
Euh… Cela voudrait dire qu’on n’est jamais plus de 150 individus à partager des valeurs communes ?!
Non, ça veut dire qu’on n’est rarement plus de 150 individus à partager exactement les 3 mêmes valeurs clés.
Par exemple, prenons la communauté informatique.
Chez Multi Scope Studio SAS, nous avons trois valeurs clés : utiliser des langages libres, facturer un prix équitable et former notre clientèle.
Et ainsi, nous avons fait longtemps partie de la communauté informatique pro libre, pro juste prix, pro formation.
Seulement, passé un cap d’individus dans la communauté, le regard de chacun sur les prix pratiqués a évolué et, comme tous les milieux, nous avons soudainement vécu du dumping et, quasiment en réponse à cela, il y a eu l’émergence d’une informatique toujours basée sur du libre mais plus élitiste et donc plus onéreuse.
Finalement, notre communauté s’est scindée, conservant deux valeurs communes : le pro libre et le pro formation, mais avec un clivage sur la question de la facturation.
Du coup les communautés ont un lien de parenté, en quelque sorte…
En effet.
Pour garder l’exemple précédent, techniquement il y aurait la communauté du développement libre et pro formation, qui aurait enfanté trois communautés : le dev low cost, le dev fair cost et le dev haut de gamme.
La communauté d’origine est donc une communauté de communautés.
Et chacune des communautés la composant est une communauté d’individus.
Donc, pour résumer, on forme naturellement des communautés, rassemblant efficacement jusqu’à 150 individus en moyenne autour de valeurs clés communes.
Elles ont des connexions et des oppositions plus ou moins franches avec les autres.
Mais du coup, comment est-ce qu’on peut influencer une communauté ?
A travers ses membres et par effet de propagation.
C’est ce que l’on va découvrir en abordant la question à la fois complexe et simplissime des phases tribales.
La tribalité, également une affaire de phase.
A priori, vous avez déjà entendu l’expression “être en phase avec quelque chose”, laquelle vient du domaine électrique, à la base.
Après l’explication qui va suivre, nous vous conseillons de vous demander régulièrement si ce que vous vous préparez à faire, si votre prochaine action ou si votre présente réaction est en phase avec l’être humain que vous voulez être.
Pourquoi ?
Parce que cela va vous permettre de progresser vers les résultats que vous souhaitez atteindre, sans connaître les hauts et les bas liés à une errance renforcée par les diverses sources de déshumanisation que peuvent être la scolarité, l’environnementalité, la médialité et la socialité.
Il existe plusieurs approches des phases tribales selon les auteurices et les axes de recherche (anthropologie, management, etc), nous allons donc retenir essentiellement celle de David Logan qui fait, selon nous, écho à de nombreux grands noms de la philosophie et de la littérature (dans tous les sens du terme) et est donc en phase avec notre vision interne.
Dans cette vision que nous vous proposons, il existe 5 phases tribales principales :
- La vie est nulle
- Ma vie est nulle
- Je suis génial·e (et pas vous)
- Nous sommes géniaux (et pas les autres)
- Nous sommes un
Et sans plus tarder, nous vous proposons de découvrir chacune de ces phases en détail !
Phase 1 : “la vie est nulle”.
La phase que nous ne souhaiterions pas à la personne que nous exécrons le plus de vivre un jour.
C’est la phase où la vie, dans tout ce qu’elle peut représenter, ne vous évoque plus rien.
C’est la phase dans laquelle on retrouve les gangs et les terroristes.
Mais aussi beaucoup plus simplement les personnes avec des tendances autodestructrices, notamment suicidaires.
Il s’agit d’une phase complète de rejet, où l’existence ne semble bonne ni pour soi ni pour autrui.
Cette phase ne connaît que deux issues.
La positive consiste en une revalorisation qui tend à dire MA vie est nulle (sous-entendu, celle des autres est mieux) et donc une évolution en phase 2.
L’autre, c’est malheureusement la mort.
Admettons que nous suivions un sujet lambda et qu’il ait un déclic l’emmenant en phase 2.
Phase 2 : “ma vie est nulle” (en comparaison de la vôtre).
Dans cette phase, la vision est négativement égocentrée.
Tout ce qui nous arrive de mal est un résultat du sort et on envie l’existence des autres.
C’est la phase dans laquelle se situent celleux qui tiennent leur patron, leurs collègues, leurs proches, leur entourage éloigné comme très fermé, responsables (indirectement ou non) de leurs malheurs.
Il peut y avoir plusieurs raisons à cette phase :
- une déshumanisation (régression depuis la phase 3)
- un complexe (sentiment d’infériorité, syndrome de l’imposteur…)
- une maladie (notamment les phobies sociales)
- une évolution (positive) depuis la phase 1
Cette phase connaît, elle aussi, deux issues.
Premier cas, le sujet est capable de mettre un terme à ce qui le bride et il passera en phase 3, le plus souvent en se disant que si ce sont les autres qui font que sa vie est nulle, alors c’est que lui est génial.
Second cas, il régressera en phase 1, en se disant que c’est la vie entière qui est nulle et que c’est immuable.
Pour en revenir à notre individu lambda, nous allons admettre qu’il continue sur sa lancée, décide de reprendre sa vie en main et passe en phase 3.
Phase 3 : “je suis génial” (et pas vous).
Cette phase est toujours égocentrée mais la forme d’auto-victimisation est renversée et plus “positive”.
Le sujet prétend toujours que s’il ne réussit pas, c’est la faute des autres, mais la tonalité est différente.
Adieu l’idée que le patron persécute, ici on expose comment on s’y prendrait mille fois mieux que lui parce que, finalement, lui reste assis derrière son petit bureau quand on fait tout le boulot, y compris celui de coéquipiers qui ne sont bons qu’à nous ralentir.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un individu peut se retrouver dans cette phase et la plupart sont évidentes :
- une évolution positive depuis la phase 2
- un sentiment persistant de supériorité
- l’environnementalité, notamment scolaire, avec les discriminations inter-filières par exemple
- la socialité (supériorité face à ces gens qui “vivent” dans la rue)
- une suppression salariale de l’humain (vous êtes meilleur puisque vous remplissez tous les objectifs fixés que votre patron vous impose et tous les challenges contre vos coéquipiers)
Il existe d’autres formes de déshumanisation mais vous avez compris la trame principale.
Cette phase, aussi, a deux issues.
Le sujet a un déclic (souvent au contact d’un mentor) et évolue en phase 4.
Ou alors il ré-adopte une posture agressive plus passive et régresse en phase 2.
Comme toujours, nous allons envisager la version la plus positive pour notre individu lambda et le laisser s’élever en phase 4.
Phase 4 : “nous sommes géniaux” (et pas vous).
Qu’est-ce qu’il y a de plus efficace qu’un individu qui se livre à une bataille pour obtenir de meilleurs résultats que ses concurrents ?
Une équipe qui se livre à une bataille pour obtenir de meilleurs résultats que ses concurrents.
La phase 4, c’est la phase dans laquelle le “je” devient caduque et se retrouve remplacé par le “nous”.
L’équipe n’est plus un ensemble hétérogène avec un boss mal-aimé de ses brillants employés en phase 3 et détesté de ses médiocres employés en phase 2; à la place, c’est un ensemble homogène d’individus qui se serrent les coudes et construisent leur avenir ensemble.
La seule limitation que le groupe connaisse, c’est son besoin irrépressible de vouloir toujours faire dans le but d’égaler ou dépasser un autre groupe.
Il existe toujours deux issues à cette réflexion.
Le groupe peut échouer à un moment donné et risquera de se scinder en autant d’individus en phase 3 (parce que chacun imputera l’échec aux autres, en s’en dégageant lui-même).
Au contraire, le groupe peut arriver à se défaire de son but suggestif (faire mieux que…) pour un but totalement désintéressé, à avoir servir le plus grand nombre (et par extension, l’Humanité), s’élevant en phase 5.
C’est le dernier point que nous aborderons dans cette approche des phases tribales.
Phase 5 : “nous sommes un”.
Avant de commencer, nous tenons à préciser que nous faisons ici une différence volontaire avec la vision de certains chercheurs dans ce domaine.
Beaucoup d’experts, de coachs, d’enseignants, définissent la phase 5 comme celle de “l’émerveillement innocent”.
Une attitude que l’on peut rapprocher de l’émerveillement qu’un enfant adopte face à la découverte d’une nouveauté.
Pour moi, le terme n’est pas suffisant, car l’émerveillement pourrait malgré tout conduire à un comportement de phase 4.
L’unité, en revanche, brise la compétition, c’est pourquoi nous la préférons.
Nous sommes un.
Et nous sommes tous des être humains.
Nous allons créer ensemble demain des choses qui répondent aux besoins de tout le monde et de chacun.
Pas de notion de profits, ni de notion de concurrence.
Et la volonté de faire ce qui paraît logique, presque évident.
Bien que je prévoie de dédier différents articles à des personnalités pour les situer dans les phases tribales (via Sociolution, l’association partenaire et sponsorisée par Multi Scope Studio SAS, histoire de rétablir certaines vérités), je vais quand même vous donner un exemple d’individu dans cette phase, un exemple dont vous avez certainement entendu parler et dont vous vous êtes sans doute dit que si la Terre en comptait plus comme lui, elle se porterait mieux.
Cet individu, c’est Boyan SLAT.
Il s’agit d’un (ex-)étudiant hollandais qui a proposé une solution convaincante pour “nettoyer” les océans.
Après un constat amer lors d’une session de plongée sous-marine, Boyan, alors âgé de 16 ans, se dit que trop c’est trop et qu’il est temps d’agir.
Il se documentera alors pendant plus de 2 ans.
Boyan parviendra à la conclusion qu’on pourrait créer un entonnoir géant qui capterait les déchets grâce aux courants marins.
Il suffirait ensuite de l’extraire.
Boyan SLAT répond à tous les critères d’une phase 5.
Il a 3 valeurs qui sont évidentes lorsqu’on lit son histoire (respect, humilité et persévérance).
Et il a envie de servir un but qui ne lui est pas propre mais qui concerne l’Humanité entière.
A lire cela, on a souvent envie de dire “j’en voudrais cent comme lui”.
Sauf que dans la réalité, il y a autant de personne en phase 5 que de personne en phase 1…
Ou devrions-nous dire “aussi peu” ?
Population de phases
Parce qu’on a l’impression qu’on a plein de terroristes, un peu moins de gens moyens et presque pas de “génies”.
Merci les médias pour cette sensation !
Mais dans la réalité, c’est loin d’être le cas comme en témoignent ces statistiques…

La tribalité, finalement une affaire de conscience.
Finalement, vous l’aurez compris, pour être en phase, il faut déjà être conscient de pas mal de choses.
Cela inclut de nos valeurs à nos comportements.
Et cette conscience doit transparaître dans votre communication, c’est la raison pour laquelle nous vous proposons un accompagnement en communication tribale, éloignée du marketing “bienveillant” (devoir ajouter cet adjectif en dit long sur la nature de la chose) et de sa propension à manipuler les foules.
Au cours des prochains articles, en collaboration avec l’association Sociolution, nous verrons comment identifier les sources de déshumanisation.
Nous verrons aussi comment s’en prémunir et comment s’élever, individuellement ou en groupe.
Il est malheureusement trop facile de tomber dans le schéma de victimisation de la phase 2.
Ou encore, celui de l’arrogance de la phase 3.
Pourtant, il y a un message bien plus beau à retenir et sur lequel nous voulons vous laisser.
Il y a dans le monde 2% de la population qui s’est affranchie des diktats de faussaires de libertés; et œuvre en secret à sauver les 2% qui ont tellement subi ces mêmes diktats qu’ils ont perdu foi en la Vie
Julie – Animithra – FERRIER
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